Correspondance d'un Réprouvé

Habitants de Verbourg,



Ceci est une réponse à votre attaque du camp fortifié de Vexevenin.
Sachez par cette lettre que votre colonie est officiellement ennemie de la nation réprouvée, et par là-même de la Horde dans son ensemble. Moi, l'Exécuteur Heinrich Müller, je vous condamne à la mort (et l'éventuelle réanimation par les val'kyrs selon nos moyens), si vous ne quittez pas définitivement le Norfendre sous trois jours. Sauf la bande des sept qui m'a attaqué, ceux-là vous serez traqués comme des bêtes par nos assassins.
Votre camp sera brûlé, pillé, rasé, vos femmes souillées, vos cultures stérilisées, et du sel semé. Le tout dans cet ordre là. Puis la peste sera épandue sur toute la superficie de votre colonie, dans la bonne humeur.  Nous ferons du boudin avec votre sang, et ceux dont les corps auront été trop mutilés par notre assaut seront assemblés pour faire des abominations.
Nous l'avons fait à l'échelle d'un royaume, aussi votre petit camping touristique ne devrait pas tenir plus de trois minutes face à notre machine de guerre. Le temps pour moi de réparer ma machoire.



Je vous dis à très bientôt,

Votre nouvel ami.
Un signe à la fin de la lettre semble représenter un visage souriant grossièrement dessiné.



PS : Vieux paladin, qu'est-ce que ça t'a fait de condamner un enfant à mort ?
Était-ce agréable ? Qu'est-ce qu'un sacrifice pour la mort de quelques "engeances à la vie", après tout ? Il est mort pour la "croisade contre l'impie".
L'ironie de tout ça ? Je vous l'aurais rendu vivant. Bien sûr, les pétales de flagellant auraient servi à un peu plus que du sérum guérisseur...mais j'aurais tenu parole, car j'ai déjà assez d'ennemis pour n'en rajouter.
En vérité, et tu le sais, ce n'est pas ma lame qui a tué ce gosse, mais la tienne. Vous allez en payer le prix, malheureusement. Voila où ça mène de haïr celui qui est différent de soi. Mais je gage que tu sauras trouver un enfant réprouvé à prendre en otage pour nous faire reculer le moment venu ? Ah mince, il n'en existe pas.

Habitants de Verbourg



Mon ultimatum est passé, et vous êtes encore dans votre petit bivouac.
On en est là. Vous me mettez dans l'embarras, vous savez. Je crois que mon bluff commence à se voir. Oui, je n'ai aucune armée. Les autres Exécuteurs m'ont envoyé balader quand je leur ai demandé des troupes, il faut dire qu'on ne s'aime pas beaucoup entre nous et que ça les amuse de me voir en disgrâce.

Mais ça ne change rien pour vous. Les nouvelles de la destruction de Vexevenin sont parties pour Orgrimmar après que les autres camps aient été sans nouvelles quelques jours. Maintenant, ils sont en train de relayer le message à la Dame Noire. Elle et ses laquais l'apprendront, enverront quelqu'un pour enquêter, vous trouveront, et tout se passera comme dans mes menaces puis votre tour sera rasée. J'estime le délai à trois à quatre semaines, mais on n'est jamais sûr avec elle, la Dame Noire est imprévisible.

Quand ils arriveront, je serai exécuté. C'est que Sylvanas n'aime pas les perdants, vous voyez. Je ne vous présente pas ses méthodes, mais à ce rythme je n'ai plus beaucoup de temps à non-vivre. Et inutile de fuir, les forestières-sombres retrouvent toujours leurs proies. Sans parler de mon patron.

Je suis un réprouvé de la vieille école, je tiens à ma liberté, je n'aime pas les guerres inutiles et la cruauté gratuite. Le gosse, c'est car vous m'avez poussé dans mes retranchements. C'est pourquoi je pense vraiment qu'une paix est dans nos intérêts à tous, vous comme moi.

Je dois négocier avec vos représentants. Il faut que je vous parle. Je serais en haut de la plus grande colline au sud de votre tour, demain à la tombée de la nuit. Ce n'est pas un piège, c'est au delà de mes capacités de toute façon.