Correspondance avec la Confédération des mers du nord

Le matin du vingt-neuvième jour de l'an 39, une estafette arrivera à Verbourg pour transmettre une lettre scellée. L'écriture semble être extrêmement soignée, et le style familier pour certains.

Aux colons de Verbourg,
Colonie de Verbourg, Grisonnes,

Dames et sieurs,

Je vous écris en ce jour au nom de la Confédération des mers du nord, au nom du Roi, et de la collectivité de Libria. Je suis le second Kepler, il ne m'a pas été donné le plaisir de faire votre connaissance à tous, même si je garde un bon souvenir de notre brève rencontre à Mörg, au Fjord Hurlant.

Il ne s'agit nullement d'un secret que la relation qui lie la Confédération aux vôtres est pour le moins tendue. Fort malheureusement, des décisions hâtives des deux côtés ont contribué à l'apparition de ce fossé qui a coûté tant de vies et de ressources. La Confédération pleure encore demoiselle Bertha, et ce n'est pas tous les jours évident de calmer les ardeurs des miens, qui cherchent une rétribution pour son trépas.

Cependant, sa majesté, dans son infinie sagesse et son empathie divine, porte un grand intérêt dans votre projet. Nos méthodes et nos sociétés diffèrent, mais les deux ont pour point commun cette recherche de liberté. La quête que vous entreprenez inspire le respect, et même la surprise pour ceux qui ne comprennent pas encore la notion des risques justifiés. Mais partant de ces postulats, imaginez-donc une seconde la déception de notre roi en apprenant que vous avez décidé de vous allier à la Coterie. Cette organisation n'est qu'une bande de malfrats qui ne cherchent qu'à semer le chaos pour en soutirer le gain à chaque occasion. De vils individus qui ne connaissent pas la définition de la morale, qui justifient le meurtre et le vol, l'escroquerie et le viol. Leur propagande est des plus efficaces, je le conçois, mais nous croyons toujours en votre bon sens.

Mais si je vous écris, ce n'est pas uniquement pour ressasser le passé. Il y a maintenant quelques jours, nous sommes tombés sur un navire au cœur de notre territoire, à l'équipage réprouvé. Et bien que nous ne prenons pas part aux conflits insensés basés sur la haine raciale, ce dernier avait violé la sacralité de notre territoire, ce qui causa naturellement un abordage. Mais imaginez notre surprise lors de l'exploration de ce navire, où nous avons trouvé dans la cale trois des vôtres et de vos alliés :

- Maximilian de Verbourg.
- Karkanos "Connor" Greyford.
- Drokan Fortepoigne.


Je n'ai aucun don de clairvoyance, malheureusement, mais je n'en avais nullement besoin pour savoir que nous les avons sauvés d'une mort certaine. Le capitaine du navire, un "Exécuteur Muller" les avait à sa merci, et croyez moi quand je vous dis que si ce n'était pour l'expérience et la force du chevalier Sébastien Barlow, ils ne seraient plus de ce monde. Bien entendu, ce dernier a toujours une dent contre Verbourg, estimant que les vôtres sont responsables de l'empoisonnement de son arme.

Et pourtant, le sang n'a pas coulé plus que nécessaire. Nous ne croyons pas aux exécutions instantanées comme la Coterie, mais aux procès justes et équitables, et surtout à l'exonération et la réparation. Les vôtres, tout comme l'exécuteur, sont désormais nos prisonniers, de manière temporaire en l'attente d'un accord. Si vous souhaitez les récupérer, je serai ce soir en haut de l'antique élévateur, au sud-est du Fjord Hurlant. J'aimerai qu'on puisse mettre le passé derrière nous, et peut-être se renforcer mutuellement dans une ère de paix et de prospérité. Mettez vos préjugés à côté, parce qu'en fin de compte, tout le monde est un pirate pour quelqu'un.

Second Kepler.

Au Second Kepler,

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Hqpa e vgaa.

Post Scriptum : Savoir d'où l'on vient est la clé pour savoir où l'on va.

C.C.

Jixr Gojhqy,

Ye daykcrxigt lzax vgaa qnmtwy xcryvw kae ntpjkktri. Sgemk eeskazpr, zok gtwvis Nxgvhps kuve rr swiccvxe, wz t'liinax lp ass jgxabvtk xmyq wa egrpfxe gvbtzmslk.

Yfnrt saf tajojsievsnk wcp isuk sm nbqmmtqbhiz, uuuxr gedrmd dye nucd plejippm, yn wiplake xgkp n jauk apeeil kv psjel vtff jrmibfryx. Bk afvw auzcpypeekve n p'idk lp Xemsmcl, iinwf yfnrd nucd isuvxmk.

Psrvoiwrqefz,
Appsnv Qmayir