Candidature de Leyana Whyn [Acceptée]

Informations administratives

 
Nom : Whyn
Prénom : Leyana
Âge : 25 ans
Race : Humaine
Origine : Tanaris
Taille : 1m65
Poids : 55kg
Occupation/métier : Dernière activité en date : Sage - femme à l'Hospice de Hurlevent.
Classe sociale : Citoyenne
 
 

Informations familiales :

Père : Selahedin Ibn Eyubi Al Farkar
Mère : Loreley Whyn
Frère/soeur : Medjai (ainé, 27 ans), Silanie (ainée, 26 ans), Silaam (cadet, 22 ans), Asswan (cadet, 18 ans)
Conjoint : Sans
Enfants : Sans
 
 

Questionnaire :

Quelles sont vos principales expériences passées ?
→ Deux années comme médecin itinérante entre la Sombre Comté, Elwynn et les Carmines, détachée de l'Hospice de Hurlevent.
→ Formation auprès des doctes savants de l'Abbaye de Comté du Nord (traumatologie, herboristerie, minéralogie) et entretien du jardin des simples dédiée aux moniales.
→ L'art du voyage ne m'est pas étranger, notamment dans les milieux désertiques.

Avez-vous des compétences pouvant être utiles à la Colonie ? Si oui, lesquels ?
→ Connaissances dans le domaine de l'herboristerie, qu'il s'agisse de trouver des plantes pour se nourrir ou soigner, ainsi que la façon de les faire pousser, de les acclimater et de les déplacer si nécessaire.
→ Connaissances dans le domaine de la minéralogie, pour des applications pratiques et la relation entre les minéraux, les animaux et les plantes.
→ Compétence dans le domaine médical, pour les auscultations, le soin des fièvres et maladies, la parturition et la réparation des vivants quand cela est possible.
→ Compétence dans le domaine de la thaumaturgie, bien qu'à un niveau limité, pour les cas plus complexes.

Quelles sont vos motivations pour rejoindre cette Colonie ?
→ Je suppose qu'elles ne différent guère de celles avancées par tous ceux que motive la perspective de tourner la page et de découvrir ce qu'il y a de l'autre côté de l'horizon.

J'aimerai pouvoir dire que c'est par souci du bien d'autrui, que là où les esprits aventureux font le choix d'affronter la nature et les éléments dans ce qu'ils ont de plus sauvages, il y a toujours besoin de quelqu'un pour veiller sur le bien être et la santé, car c'est en partie ce qui m'incite à écrire cette lettre, mais la raison première est le désir, que dis je, la nécessité de mettre encore un peu plus de distance avec une famille toujours plus pressante de faire revenir dans son giron celle qui, à ses yeux, s'est égarée.

Je pensais avoir mis assez de distance en m'établissant dans la capitale, mais il faut croire que j'ai sous estimé l'entêtement des miens. Mais ce trait de famille est notre héritage à tous et je n'entends pas baisser les bras. C'est pourquoi le placard de votre affiche est tombé à point nommé pour me fournir une nouvelle porte par laquelle reprendre ma route. Je ne connais le Norfendre que par ce que j'en ai lu, mais c'est surtout sa distance et son histoire récente qui me donne bon espoir de, sinon faire renoncer, au moins faire perdre ma trace aux membres de ma famille.

J'ai toutefois conscience que ma situation pourrait ne pas satisfaire aux exigences de votre colonie, et suis prête à en discuter avec vous ; aussi je me tiens à votre disposition pour cela. Vous pouvez envoyer votre courrier à l'Hospice de Hurlevent, qui fera suivre.

Dans l'attente de votre réponse, je prie pour qu'Elle veille sur vous et les vôtres.

Dame Whyn,

J'accuse récéption de votre candidature.

Je ne vous cache pas que vous arrivez à point nommé. La colonie manque cruellement de soigneurs, et même si certains de nous ont des notions basiques de l'anatomie et des soins, cela s'est avéré particulièrement insuffisant dans le traitement de certaines blessures plus graves. Un colon avec une expérience médicale comme la vôtre sera indubitablement un atout précieux pour notre survie, mais surtout pour la prospérité que nous cherchons à atteindre. Je gage également que la flore des Grisonnes saura vous subjuguer comme elle l'a fait pour des yeux moins attentifs que les vôtres. Alors, je ne m'étendrai pas sur ce que vous pouvez offrir à Verbourg.

Je lis vos mots, et j'y trouve un certain sens de familiarité. Je comprends ce que c'est de chercher un nouveau départ loin des siens, une décision toujours difficile, mais souvent amèrement nécessaire pour l'accomplissement de soi. Je peux donc vous promettre, en bonne conscience, que vous aurez d'agréables surprises de l'autre côté de l'horizon comme vous dites. Mais j'ai également la responsabilité et le devoir moral de vous mettre en garde : Il ne s'agira pas d'une colonie de vacances. Ni même d'une aventure parfois difficile, mais toujours relativement aisée. Non, c'est le Norfendre, un continent qui avait la réputation d'être maudit, où le froid et les malédictions pensent régner en maîtres. Mais pourtant, au cœur de ce désert gelé se trouvent les Grisonnes, d'immenses forêts où les ressources coulent à flot, où on peut finalement respirer à plein poumons, et se permettre le luxe d'être quotidiennement ému par la beauté qui a su se frayer un chemin et trouver un moyen.

Nous nous inspirons des Grisonnes. Même quand tout va mal, il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte que si la vie a pu se développer ici, nous en sommes capables également. Si vous venez, ce ne sera pas pour être une fonctionnaire qui se contente de faire ce qu'on lui demande, mais plutôt pour avoir votre destin entre les mains, peut-être pour la première fois. Rien ne sera facile, mais croyez moi quand je vous dis que ça en vaut la peine, si vous pensez en avoir la résilience.

Si votre motivation est toujours la même, je vous invite alors à sauter sur le premier navire vers Port-Valgarde, où je vous attendrai le jeudi 11/07/39 à l'auberge locale. Prévoyez deux ou trois tenues suffisantes pour le froid mordant du Norfendre, et n'hésitez pas à vous procurer tout le matériel nécessaire pour l'établissement d'une infirmerie digne de ce nom. Venez avec la facture, et les frais seront couverts.

Qu'Elle vous garde,
Hezel Von Scheel.

Dame Von Scheel,

il est toujours réconfortant de savoir que notre venue est attendue quelque part, et cela ne fait qu'ajouter au plaisir que j'ai à lire votre missive.

Soyez donc remerciée pour la nature de votre réponse, ainsi que la tournure directe de vos propos, bien loin des discours d'ordinaire lénifiants et cauteleux tenus par les promoteurs et leurs séides, qui promettent le dépaysement, la fortune et la gloire à des gens souvent trop désespérés pour deviner que le voyage tant espéré a toutes les chances de finir de façon dramatique. Et oui, je parle de moi ici aussi.

Passons, l'heure n'est pas à ressasser des souvenirs, mais bien plutôt à confirmer ma décision de passer au delà de la ligne d'horizon afin d'apporter toute l'aide et l'énergie que je pourrais à votre projet, qui, je l'espère avec le temps, deviendra aussi le mien. Ce faisant, j'ai bien conscience de m'engager dans une aventure où la détermination, la patience et la clairvoyance seront probablement les choses les plus importantes. Je ne pense pas manquer des deux premières, et je fais confiance à la Déesse pour m'accorder la clairvoyance nécessaire, puisque nos destins sont entre ses mains.

La description que vous faites de votre nouvelle patrie évoque certaines des paroles de mon père qui disait que "les paysages, comme les voyages, façonnent le sage à leur image". A l'époque, je n'avais pas saisi la portée de ces paroles, maintenant elles sont l'une des forces qui me met en mouvement.

Je ne m'étends pas davantage ici, le navire qui doit m'amener à Valgarde part sous peu, cela me laisse juste le temps de faire un dernier tour dans le Quartier Commerçant pour compléter mon paquetage.

Qu'Elle vous garde et vous montre la voie.

Cordialement,

Leyana Whyn.

P.S. : Finalement, je ne viendrai pas seule. Le chien qui m'accompagne n'est pas très grand, il manque peut être d'un peu de pelage encore, mais il est toujours aux aguets, il mange de bon appétit, et il est surtout d'une fidélité à toute épreuve. Je n'ai pas eu le coeur de le laisser dans la ruelle sordide d'où il a surgi. Le capitaine du navire a accepté de le prendre à son bord, moyennant quelques pièces de plus. Pour ce qui est du rationnement, je partagerai avec lui, et j'aviserai une fois sur place. J'ai foi en la Déesse pour cela aussi.

Bien à vous, L.W.